L’Angola, dont la société d'État Sonangol est actionnaire à 22 % de la Société ivoirienne de raffinage (SIR), n’a donc pas abandonné Laurent Gbagbo, comme on aurait pu le penser. Luanda a d’ailleurs passé avec le président sortant un accord de défense, signé en mars 2009 par le ministre angolais de la Defense, Kundi Paihama. Depuis plusieurs mois, quelque 92 soldats angolais de l'Unidade da Guarda Presidencial (UGP, unité d'élite), sont détachés à la présidence ivoirienne sous le commandement du colonel Vitor Manena.
Et ce sont des instructeurs du président angolais José Eduardo dos Santos qui ont formé aux techniques de guérilla urbaine, à Abidjan et Luanda, la Garde républicaine de Bruno Dogbo Blé et ceux du Groupe de sécurité du Président de la République (GSPR) de Ahouman Brouha Nathanael. Gbagbo est d’ailleurs le seul président qui a mis sur pied un bataillon de la garde républicaine affecté à la résidence présidentielle (Cocody ambassade).
Selon nos informations, les Angolais souhaitaient se servir du Ghana comme base arrière pour d’éventuelles interventions en Côte d’Ivoire. Mais William Ward, le patron d'Africom, s'est rendu à Accra en février dernier pour mettre en garde les autorités ghanéennes contre un tel soutien.
Source : Jeune Afrique
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