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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 17:02
gbagbo_soro-4-.jpg• vendredi 29 janvier 2010 par BAMBA Idrissa
La coexistence pacifique entre les signataires de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) n’est pas loin de se transformer en guerre froide. La ‘’bonne entente’’ entre le chef de l’Etat Laurent Gbagbo et son premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), est menacée depuis le samedi 9 janvier 2010, date à laquelle la présidence de la République a ouvertement accusé le président de la Commission électorale indépendante (Cei) de fraude sur la liste électorale. Cette affaire qui a laissé libre cours aux diverses interprétations et suscité les réactions de la classe politique ivoirienne, gêne énormément les relations entre les deux ex-belligérants qui jusque-là, ont fait chemin ensemble dans le cadre de l’application de l’Apo signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou. Ce qui risque de tout gâter entre le chef de file de l’ex-rébellion et le patron du camp présidentiel, c’est inévitablement l’objectif qu’a chacun d’eux, relativement à l’élection présidentielle qui est sensée ramenée définitivement la paix en Côte d’Ivoire. Pour Guillaume Soro, le chef du gouvernement, il s’agit d’organiser une élection transparente dont les résultats ne seront pas contestés. Cela passe évidemment par la confection d’une liste électorale définitive, propre. Pour atteindre cet objectif, le premier ministre veut rester à équidistance des différentes chapelles politiques et des candidats à la présidentielle. D’où sa position équilibriste dans l’affaire des présumées 429.000 personnes frauduleusement inscrites sur la liste électorale. Quant au chef de l’Etat Laurent Gbagbo, son objectif est tout autre. Tout en réclamant des élections transparentes, le candidat qu’il est à l’élection présidentielle, ne voudrait certainement pas perdre le scrutin. Exploitant au maximum sa position de ‘’100% président, 100% candidat’’, Laurent Gbagbo souhaiterait certainement avoir le contrôle de la liste électorale provisoire qui est strictement surveillée par Guillaume Soro. Parallèlement à cette guerre des objectifs, les récentes décisions prises par le ministre de l’intérieur, Désiré Tagro, dans l’affaire « Beugré Mambé’’ et dans la gestion du contentieux électoral, créent des flonflons dans les relations entre Guillaume Soro et Laurent Gbagbo. Au niveau de la Primature, l’on déplore ‘’l’insubordination’’ du ministre Tagro qui ramerait à contre-courant du dispositif mis en place par le premier ministre, pour juguler la crise des 429.000 pétitionnaires. Il se susurre dans les couloirs de la Primature que les actions menées par Désiré Tagro ont la bénédiction du chef de l’Etat. A l’opposé, dans le camp présidentiel où la tête du président de la Cei est réclamée et ne plait certainement pas, l’on commence à rouspéter face au comportement du premier ministre. En clair, l’on pense que Guillaume Soro protège Robert Beugré Mambé. Si au niveau de la Primature, la question de la remise en cause du processus électoral, est hors de question, du côté de la majorité présidentielle (Lmp), il est plus que nécessaire de remplacer le président de la Cei et de recomposer cette institution. Par ailleurs, Guillaume Soro, jusqu’à preuve du contraire, est déterminé à organiser le premier tour de la présidentielle dans la période indiquée par la 6ème réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) du jeudi 3 décembre 2009. En ce qui concerne le président-candidat Laurent Gbagbo, il tient à ce que ‘’tous les Ivoiriens identifiés, soient inscrits sur la liste électorale et que les Etrangers sortent de la liste’’, avant d’aller aux urnes. ‘’On ne peut pas aller aux élections comme ça !’’, avait-il averti le 5 janvier 2010 lors de la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an au Palais présidentiel au Plateau. Leurs objectifs étant opposés en certains points essentiels du processus de sortie de crise, il y a risque de voir Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, s’opposer ouvertement. Ce qui serait dommageable pour le processus de paix en Côte d’Ivoire.
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