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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 13:42

banzioExercice de vérité face à 23 organes de presse, tant nationaux qu’internationaux. Voilà la quintessence de la conférence de presse qu’a animée, hier, le ministre de Commerce, Dagobert Banzio, à la Chambre de commerce et d’industrie. Il a évalué, à cette occasion, les mesures gouvernementales de lutte contre la cherté de la vie. Morceaux choisis et temps forts de ce face-à-face : «Nous sommes là pour faire avec vous le bilan des mesures du gouvernement visant à lutter contre la vie chère. Ces mesures ont été prises début 2012». «En économie, 10F Cfa de rabais ou de hausse impactent véritablement sur les prix». «Ceux qui ne respecteront pas les mesures sur l’affichage des prix s’exposent à des sanctions allant de 100 000 à 1,8 million F Cfa». «On nous demande ce que nous faisons contre les produits prohibés qui sont entrés sur notre marché. Mais si nous consommons ces produits, nous encourageons les commerçants véreux à les vendre». «Ces dernières semaines, il faut reconnaître que les prix du riz semi-luxe ont significativement augmenté». «Les bouchers chevillards doivent faire des examens médicaux avant d’avoir, chaque année, leurs agréments. Ils manipulent des produits alimentaires que consomment les populations. Cette mesure a été réinstaurée parce qu’il s’agit de santé publique». «Le gaz butane est subventionné par l’Etat de Côte d’Ivoire. Les petits opérateurs ne doivent pas le vendre plus cher que le prix homologué». «La Côte d’Ivoire consomme 225 000 tonnes de sucre par an, mais depuis la fin de la crise postélectorale, le gouvernement n’a jamais autorisé l’importation du sucre». «On lutte contre l’inflation, mais l’inflation sera toujours là. Tout ce qu’on fait, c’est pour la contenir, et c’est tout. Comprenez que c’est un combat continu de tous les jours. Tous les gouvernements du monde luttent contre la vie chère, mais c’est un fait qui persiste»…
SYLVAIN TAKOUE

Le Nouveau Réveil

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 11:49

AudienceDans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi), Miaka Ouretto soutient que son parti veut aller à la paix : « Nous attendons un geste politique fort du président Ouattara. Le Fpi veut participer à la recherche de la paix. L’idéal serait de mettre en place un cadre régulier de dialogue qui prenne en compte tous les problèmes du pays ».

...Et reconnaît Ouattara

A la question de savoir s’il reconnaît la légitimité du pouvoir, il répond : « Cette demande n’a plus à être posée. Le pouvoir de Laurent Gbagbo est tombé le 11 avril 2011. À compter de cette date, la Côte d’Ivoire a eu un nouveau chef de l’État. Et le Fpi a envoyé une délégation officielle, à laquelle je participais, à son investiture à Yamoussoukro en mai 2011. N’était-ce pas une manière de reconnaître que la crise était derrière nous et que l’on s’inscrivait dans une dynamique de paix. Pourtant, on ne cesse de remettre sur le tapis cette question de la reconnaissance »

Source Abidjan.net

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 11:34

defile-des-femmes-enceintes-abidjan.jpgAbidjan, 19 sept (AIP)- Un défilé de mode destiné aux femmes enceintes sera organisé dans la soirée de vendredi à l’Hôtel Pullman du Plateau (Abidjan centre), un concept baptisé "Maman fashion" qui constitue une première dans l’histoire mode ivoirienne, a appris l’AIP mercredi des organisateurs.

"Nous voulons ainsi promouvoir et donner une nouvelle image de la femme enceinte en Afrique, en général, et en Côte d’Ivoire, en particulier, où l’on a perdu cette tradition. Valoriser la femme enceinte ; lui redonner ses lettres de noblesse et sa place dans la société", a confié mardi à l’AIP, Nicole Faitai, la directrice générale d’Africa Disigner, structure initiatrice de cet événementiel.

Le défilé qui aura lieu de 19 H à 21 H présentera "une ligne vestimentaire spécifique et adaptée exclusivement aux femmes enceintes", a-t-elle précisé, affirmant que "Maman fashion" devra "aider les hommes et les femmes à comprendre que l’on peut être enceinte et belle, désirable, sensuelle, glamour ; sortir des idées préconçues sur la femme enceinte pour, qu’elle arrête enfin de s’enlaidir, de se laisser aller".

"Une femme enceinte, a le droit de se maquiller, de porter de beaux vêtements sobres, classiques comme sexy ; en un mot, l’on peut être enceinte et à la mode, être tendance", renchérit la directrice d’Africa disigner, avant de préciser à l’endroit des jeunes filles qu’"il ne s’agit pas d’une exhortation aux grossesses indésirables".

A la question de savoir si elle ne craint pas que son projet soit "vu d’un mauvais œil par la société et taxé de vulgarité", Nicole Faitai répond catégoriquement par la négative. " Nous souhaitons juste d’inciter les femmes enceintes à s’occuper un peu plus de leur corps d’elles-mêmes, à l’instar des autres femmes ; car, une grossesse n’est pas synonyme de fin du monde", explique-t-elle.

Spécialisée dans la promotion et la valorisation de la mode africaine, Afrika designer est basée en France.

[AIP]

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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 21:25

Les entrées frauduleuses de sucre et d’huile en provenance de pays voisins créent une concurrence sauvage et déloyale qui fragilise les productions ivoiriennes", a notifié Nazaire Gounongbé, secrétaire général du groupe Sifca. Il a estimé à 60% les produits frauduleux dont la venue sur les marchés ivoiriens est facilitée par des frontières poreuses. Aussi, n’a-t-il pas caché "sa" peur relative à la nette "menace qui pèse sur la vie des industries et la santé du consommateur ivoirien." Gounougbé a indiqué, au cours d’une rencontre (de soutien logistique au ministère du Commerce), jeudi dernier à Treichville, que la fraude a fait chuter les ventes de la société Sania de 24%. Le secrétaire général du groupe a relevé "les pertes qu’enregistre également l’Etat du fait de l’amenuisement des recettes douanières et fiscales". L’Association des industries sucrières (Ais, Sania, Sucrivoire et Sucaf), ne baisse pas les bras. Elle a entrepris d’aider le gouvernement à combattre le fléau par la remise de deux véhicules de type pick-up double cabine au ministère du Commerce. "Toutes les pratiques, tous les comportements qui ont prospéré pendant la crise doivent prendre fin. Des mesures sont en cours, des personnes ont été identifiées. Régler la question de la fraude, c’est régler la question de la croissance", a déclaré le premier responsable du commerce ivoirien, Dagobert Banzio, qui a rassuré les industriels des secteurs du sucre et de l’huile quant à la détermination de son département et du Gouvernement à mener une lutte acharnée contre la fraude, une action qu’il veut citoyenne.
P. Tadjau

Le Nouveau Réveil

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 21:08

Le mercredi 25 juillet 2012, une altercation FRCI-chauffeurs de minicars (Gbaka) a eu des conséquences fâcheuses, avec notamment la paralysie de la circulation sur le tronçon Adjamé-Abobo, par le Zoo. Interpellés par ces incidents de plus en plus courants, les responsables de l’Union syndicale des transporteurs de la commune d'Abobo ont décidé de réagir. Vendredi dernier, ils ont eu une rencontre avec les conducteurs grévistes et les responsables des FRCI d’Abobo, à Samaké, pour décider des conduites à tenir. Etaient présents à cette rencontre, le Lieutenant Konaté Mamadou, représentant le Commandant des FRCI de la commune, Koné Gaoussou (Jah-Gao), et les différents groupes syndicaux dirigés par le président Sanogo Souleymane. Après deux heures d’échanges, les parties ont convenu de l'élaboration d'un planning commun, axé sur le respect des dispositions prises par les militaires ; à savoir la réglementation de la voirie et la sécurisation des personnes. Pour le Lieutenant Konaté «les éléments indisciplinés seront jugés et condamnés. Pour preuve, 280 éléments fautifs de certaines bavures seront jugés par la Police militaire ». Car, leur rôle, a-t-il rappelé, est de protéger les citoyens de Côte d’Ivoire. Le représentant du commandant Jah-Gao est revenu sur la célébration du mariage musulman. A l’occasion duquel, certains conducteurs mettent leurs véhicules à la disposition des jeunes qui s’adonnent, tous les jeudis, à des jeux dangereux. Quant à Sanogo Souleymane, il a insisté sur l’organisation des conducteurs et transporteurs d’Abobo, afin de suivre l’ordre mis en place dans les autres communes ; cela éviterait des morts inutiles des transporteurs estimées depuis 2000 à 38 conducteurs tués sur les routes. Une rencontre mensuelle entre FRCI d’Abobo et Transporteurs verra le jour dans les mois à venir, afin de faire les mises à jour des applications.
MARTIAL GALE

Le Mandat


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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 20:52

L’administration publique ivoirienne va mal. Et, c’est un sondage réalisé par le cabinet Sives sur la gouvernance publique, à la demande du réseau ouest africain pour l’édification de la paix (Wanep) qui le dit clairement dans son rapport rendu public le jeudi 19 juillet dernier au cours d’une cérémonie solennelle à l’hôtel du District d’Abidjan. « Selon 91,1% des fonctionnaires et agents de l’Etat, la corruption est un réel fléau dans l’administration ivoirienne » dénonce ledit sondage qui a été fait du 25 au 31 mai 2012 sur un échantillon de 1000 personnes. En clair, l’administration ivoirienne est gangrénée, sous Alassane Ouattara par une forte propension à la corruption qui entraine inéluctablement des lourdeurs administratives. Pis, ces fonctionnaires qui ne sont pas fiers de leur statut du fait de l’insuffisance du salaire, estiment que des biens publics sont utilisés à des fins personnelles, les véhicules administratifs. Une majorité relative des fonctionnaires et agents pensent même que les ressources de l’Etat ne sont pas bien gérées au bénéfice de tous. « Ils estiment leur opinion par l’augmentation de la pauvreté et du chômage » mentionne-t-on dans le rapport du sondage. Comme solution, il est recommandé au pouvoir Ouattara, entre autres, de mettre en place un mécanisme rigoureux de lutte contre la corruption, contrôler l’utilisation des deniers publics et sanctionner les délits économiques.
Didier Kéi

Notre Voie

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:55

Abidjan – Le gouvernement ivoirien recherche plus de 46 milliards de Fcfa pour le financement du projet de bitumage Bouna-Doropo-frontière du Burkina Faso et du projet de bitumage Bondoukou-frontière du Ghana.

Une réunion de bailleurs de fonds arabes comprenant des experts de la BADEA, du fonds saoudien, du fonds kowétien et de la BOAD, s’est ouverte, mardi, en vue de procéder à l’évaluation et au bouclage financier du projet.

Le bitumage du tronçon Bouna-Doropo-frontière Burkina Faso, long de 91 Km est estimé à environ 40 milliards de Fcfa et le tronçon Bondoukou-frontière du Ghana, long de 11,4 Km, estimé à 6,2 milliards de Fcfa.

Selon le directeur général de l’agence de gestion des routes (AGEROUTE), M. Bouaké Fofana, maître d’ouvrage, ce projet va permettre la circulation des biens et des personnes, la commercialisation des produits agricoles et désenclaver les zones rurales de Bouna.

En outre, a-t-il souligné, il contribuera à améliorer le service de route, réduire le coût d’exploitation et réduire le temps mis sur les itinéraires.

A l’ouverture des discussions, le ministre des infrastructures économiques, Patrick Achi, a indiqué que ce projet va développer un pôle de commerce et d’intégration entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Ghana.

La réalisation de ce projet va susciter la création d’hôpitaux, d’universités, au profit des trois pays, a expliqué le ministre qui a précisé que ce projet cadre avec la vision du chef de l’Etat qui veut qu’en-dehors d’Abidjan, des pôles de croissance soient créer.

« Les études sont terminées et les travaux pourraient démarrés avant la fin de l’année » a assuré Patrick Achi qui noté que le délai d’exécution des travaux est estimé à 24 mois qui une fois terminées, vont permettre de réaliser un gain de 150 Km.

D’autres projets d’infrastructures routières vont bientôt démarrer notamment Agnibilékrou-Abengourou, Aboisso-Noé tandis que les travaux du pont d’Azito en cours d’exécution, signale-t-on.

La délégation de bailleurs, arrivée lundi, à Abidjan effectuera une visite de l’itinéraire à Bouna. Elle quitte Abidjan, vendredi.

AIP

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 23:00

le sucreLes prix des denrées alimentaires n’ont pas diminué sur les marchés en dépit des actions gouvernementales. Plusieurs produits continuent de se négocier à des coûts élevés.

Les sachets font encore la loi dans les marchés. A Yopougon, Treichville, tout comme à Williamsville, les sachets ont volé la vedette aux paniers de la ménagère. Signe que les prix des denrées alimentaires continuent d’être intraitables. Pourtant en mars, le Premier ministre, Ahoussou Jeannot, accompagné de plusieurs ministres du gouvernement a fait le tour des marchés gouro d’Adjamé, celui de Treichville avant d’atterrir à l’abattoir de Port-Bouët. Au terme de cette tournée, à laquelle Dagober Banzio, ministre du Commerce, a pris part, Ahoussou Jeannot a annoncé 11 mesures gouvernementales qui devaient mettre fin à la hausse sauvage des prix des denrées. Nous avons sillonné quelques marchés pour vérifier le résultat de ces mesures. Mais le constat est désolant. Le langage aussi bien des consommateurs que des commerçants n’a pas changé. Les prix affichés lors de la tournée du Premier ministre demeurent en vigueur. Pis, les prix de certains produits ont connu une hausse. Au marché du Forum d’Adjamé, jugé pourtant souple, le kilogramme de viande sans os se négocie entre 2.400 et 2.500 Fcfa, la viande avec os entre 2.000 et 2.200 Fcfa. Pourtant lors d’une rencontre tenue en novembre 2011 entre les ministères du Commerce, des Ressources halieutiques et les acteurs de la filière viande et bétail, il a été décidé que la viande sans os se vende au prix maximum de 2. 000 Fcfa et la viande avec os entre 1.800 et 1.900 Fcfa. Le riz Oncle Sam, cassé une fois, est vendu à 700 Fcfa le Kg. Au marché de Williamsville, les consommateurs n’ont pas non plus le sourire. Mais que peuvent-ils bien faire ? « Ce n’est pas parce que les produits sont chers qu’on ne va plus manger », indique Mme Sogona Sidibé qui vient à peine de mettre les premières denrées dans son petit panier.

En effet, quatre gosses tomates y sont vendues à 200 Fcfa et quatre petites à 100 Fcfa.

Mais ces petites tomates sont de moindre qualité. La banane plantain se négocie par tas de petites bananes à 500 Fcfa. « Nous n’avons pas senti de changement, le riz ‘‘Dénicachia’’ qui était vendu entre 250 et 300 Fcfa est aujourd’hui à 500 Fcfa, le demi litre d’huile est également est cédé à 500 Fcfa, les aubergines et autres, tout est cher », souligne une ménagère. Tout comme les consommateurs, les commerçants se plaignent. A les en croire, les surcoûts liés à l’achat des produits sont à l’origine de la hausse des prix.

Tout le monde se plaint

A Williamsville, les vendeurs de viande pratiquent les mêmes prix que leurs collègues d’Adjamé. Les raisons, ils les imputent à leurs fournisseurs de l’abattoir de Port-Bouët. « Nous achetons le kilo à 1.800 et souvent à 1.900 Fcfa à l’abattoir, et lorsqu’on doit ajouter les coûts de transport jusqu’ici (Williamsville Ndlr), imaginez les dépenses que nous faisons », explique Bila Amidou, boucher. Et un de ses collègues d’ajouter qu’il a vendu à perte ce jour (mardi 19 juin Ndlr). « Il manque 6.000 Fcfa pour entrer dans mes fonds », lance-t-il en brandissant quelques billets de banque. Chez les vendeuses de poisson, les difficultés persistent. Sur la table de Cissé Nawa, les poissons thon sont vendus entre 1.500 et 2.000 Fcfa, le chinchard qui se négociait à 1.000 Fcfa est passé à 2.000 Fcfa. Les raisons, révèle la commerçante, les grossistes ont augmenté les coûts des cartons. C’est donc dire que beaucoup reste encore à faire pour améliorer la marmite des Ivoiriens.

Kuyo Anderson

L'expression


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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 18:04

ado en avionLe communiqué de la présidence de la République

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, a quitté Abidjan ce samedi 16 juin 2012 pour Tel Aviv (Israël) où il participera à la Conférence Présidentielle Israélienne «Facing Tomorrow 2012».

Au cours de sa visite en Israël, le Chef de l'Etat aura des entretiens avec Son Excellence Monsieur Shimon PERES, Président de la République d’Israël, Monsieur Benjamin Netanyahou, Premier Ministre israélien, Monsieur Reuven RIVLIN, Président du Parlement (Knesset) ainsi que plusieurs membres du gouvernement israélien.

Enfin, le Président de la République aura des échanges avec la communauté ivoirienne vivant en Israël.
Fait à Abidjan, le samedi 16 juin 2012

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 13:07

resto-a-abidjan.jpgLes restaurants et autres lieux de vente de nourriture à ciel ouvert, situés aux abords des routes, à différents carrefours, habitations ou espaces publics, sont certes profitables à bon nombre d’Ivoiriens, vu les prix sociaux pratiqués. Mais, l’hygiène autour laisse à désirer. Ils sont donc une porte ouverte aux maladies, épidémies et infections…

De Yopougon à Cocody en passant par Adjamé jusqu’à Port Bouët, et même dans les villes de l’intérieur du pays, les maquis, restaurants et ‘‘garbadrômes’’ (lieu ou est vendu l’attiéké au poisson) de fortune, à ciel ouvert, ont poussé comme des champignons. Très bon marché, ils jonchent les artères principales de nos localités. Ignorant ou négligeant les règles minimales d’hygiène et de propreté, les propriétaires et les clients travaillent et mangent dans ces endroits insalubres, et côtoient la puanteur au quotidien avec la poussière qui, du fait des travaux de construction des routes, se dépêche, pressée de s’inviter dans la nourriture vendue et non couverte. La saison des pluies qui s’annonce va rendre la situation encore plus grave par le réveil des microbes et autres affections en hibernation, depuis la saison sèche. Souvent, à proximité des caniveaux, ces endroits flirtent avec les eaux usées, dont l’odeur titille les narines, et importune avec des mouches qui volent d’un plat servi à l’autre. Cependant, il y a certains endroits où les propriétaires font l’effort de faire preuve de propreté et d’hygiène. Lundi 07 mai, 10 heures 50 mn. Nous parcourons la rue qui part du stade Robert Champroux de Marcory vers le boulevard Valérie Giscard d’Estaing. Sur cette voie, il y a plusieurs maquis et restaurants, et même un ‘‘garbadrôme’’. Nous nous approchons de ce dernier endroit. Un lieu insalubre, où les mouches se disputent l’espace avec les clients. La poubelle placée à proximité de l’endroit où se trouve l’huile de friture vient compléter ce tableau sombre et dangereux.

‘‘Garbadrôme’’ ou nid de saleté

A une vingtaine de mètres de cet endroit, une fosse septique, oubliée des services d’hygiène de la mairie depuis belle lurette, laisse suinter une eau saumâtre. Ce tableau n’est pas assez corsé pour décourager la clientèle, très nombreuse à cette heure du jour. Un client, A.K, étudiant, friand de ‘‘garba’’, nous résume la situation. «Un garbadrôme propre ne nous attire pas». D. Abdoulaye est agent de sécurité. Nous l’interrogeons sur la saleté qui a fait une ‘’ceinture’’ autour de cet endroit. «J’ai un peu peur, vu que l’environnement n’est pas sain. Mais, comment on va faire ? On se contente de ça, parce qu’ils sont plus proches du service (les vendeurs, ndlr). Et nous n’avons pas suffisamment de moyens pour aller dans les restaurants plus chics. Malgré nos reproches sur la propreté, leurs vendeurs restent de marbre. J’ai été plusieurs fois malade après avoir mangé là. En 1992, je me suis rendu à l’hôpital, à la suite d’une indigestion suivie de vomissements et de diarrhées. Le médecin m’a alors dit que ces maux étaient dus aux repas que je consommais dehors, vendus au bord des rues». Il nous a été donné d’assister, deux jours auparavant, à une bagarre entre un vendeur de ‘‘garba’’ dans la commune de Marcory et un client. Ce dernier reprochait au vendeur de ne pas éloigner la poubelle de son lieu de vente. Et le menaçait de faire appel aux services d’hygiène. Le vendeur de Garba, qui a requis l’anonymat, lui a demandé d’aller se plaindre où il veut. « Va dire ça où tu veux. Je n’en ai rien à faire. Je n’ai peur de personne, va t’en et que je ne te revois plus ici».

Une nette amélioration chez Léa M.

Assise non loin du Boulevard Giscard d’Estaing, Léa nous reçoit le matin du jeudi 10 mai, à 7h 00 mn. Cette jeune fille vend à cet endroit des sandwiches, dont les contenus divergent depuis plus de 10 ans. Elle y met de l’avocat, des pâtes, de la viande, des pommes de terre ou du poisson. Elle se trouve dans un environnement sain et propre. Autour d’elle, point de poubelles, encore moins de caniveau ouvert ou encore des fosses septiques qui coulent. Un coup de balai est donné chaque matin et les mouches se tiennent loin d’elle. Léa ne « fait pas leur affaire ». Un espace qui donne envie de manger, sans crainte de contracter une maladie ou autres microbes. Pour pouvoir exercer tranquillement son commerce sans être chassée, ou recevoir des menaces quelconques, Léa paie des taxes aux agents de la mairie. « Je donne chaque matin, la somme de 150 FCFA aux agents de la mairie. Je paie en plus la patente, les impôts, parce que j’ai une petite boutique à côté», a-t-elle déclaré, nous indiquant de la main un petit espace où sont entreposées diverses marchandises. Chaque matin, cette trentenaire se fait livrer un sac de 30 ou 50 pains, c’est selon. Elle vend à des clients de toutes les catégories sociales.

Ustensiles et couverts en conflit avec la propreté

On ne peut pas en dire autant de tous les lieux de distribution de nourriture. Dans la plupart de ces endroits, les ustensiles utilisés pour faire la cuisine (assiettes, verres, cuillères…) sont vieux et mal entretenus. Les serviettes de table à la propreté douteuse ont perdu de leur éclat et de leurs couleurs, et passent d’une main à l’autre. Pour faire la vaisselle, les jeunes filles chargées de cette corvée utilisent de l’eau très sale, qui a séjourné des heures durant dans des bassines. Une situation qui fait dire à Pierre Afatchao, un client rencontré sur place, que «la vaisselle doit être lavée avec beaucoup de savon pour enlever la saleté et les microbes». Il déplore par la même occasion l’état des éponges tellement usées qu’elles ne permettent pas de bien remplir leur mission. Pour lui, «présenter la nourriture sans la couvrir est dangereux et expose les consommateurs aux maladies » transmissibles par voie alimentaire. Il reproche également à ces femmes de faire cuire leurs différents plats avec des condiments avariés. Un avis partagé par N. Armand, soutenant pour sa part que le manque d’hygiène peut entrainer des intoxications alimentaires, qui résultent habituellement de méthodes inadéquates de manipulation, préparation, stockage, conservation ou cuisson des aliments, pouvant conduire à la mort. A cela s’ajoute le non respect des températures d’entreposage ou de cuisson. Le risque à ce niveau est grand de contracter le cholérao et la dysenterie Il appelle donc les services d’hygiène à être très méticuleux sur ces mets comme ils le sont déjà dans certaines communes, non sans inviter les usagers à faire siens les bonnes pratiques d’hygiène avant, pendant et après les repas.
MARIE PAULE KOFFI

Le Mandat


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