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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 15:10

Fléau aux conséquences aussi bien au niveau social qu’économique, le paludisme, aux dires de Mme N’Dri Yoman, ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, « constitue une entrave à l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement ». Raison pour laquelle, elle a révélé que son éradication « nécessite l’implication de tous les acteurs ». Un message bien perçu par le Fonds Mondial de la lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. Le mercredi 31 octobre dernier dans les locaux de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS), sis à Treichville, il a fait don de matériels informatiques, multimédias et roulants à l’Etat de Côte d’Ivoire. Ce, à travers le projet dénommé « passage à échelle des interventions de lutte contre le paludisme dans un contexte de reconstruction nationale ». Ces matériels, pour le premier responsable du système sanitaire ivoirien, contribuera à appuyer la lutte contre cette maladie qui est déjà un engagement du gouvernement du premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. En effet, « la prévention du paludisme chez la femme enceinte à travers le Traitement Préventif Intermittent, la couverture des populations en moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, la prise en charge correcte après confirmation des cas suspects de paludisme dans toutes les formations sanitaires et dans la communauté », constituaient les différents combats menés par le pouvoir en place. « Cela n’a été possible que grâce à l’appui de nos partenaires, que sont le Fonds mondial, tous les PTF, dont, l’OMS, l’UNICEF, pour leur appui constant », a reconnu Pr N’Dri Yoman. Aussi, depuis deux ans, le gouvernement ivoirien participe-t-il à hauteur de deux milliards FCFA par an pour l’achat de moustiquaires destinées aux femmes enceintes et aux enfants de moins d’un an, dans le cadre du « passage à l’échelle des interventions de lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire » du Fonds Mondial. Ce sont ces efforts, reconnus, qui ont permis au ministère à travers le Programme National de Lutte contre le paludisme, piloté par Dr Tanoh Méa Antoine de bénéficier de cet autre appui du Fonds Mondial. Un soutien qui a été remis aux Directeurs Régionaux et Directeurs Départementaux de la santé.
JULES CESAR

Le Mandat

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 20:50

La campagne nationale d’intensification du programme élargi de vaccination de routine a été lancée vendredi 20 juillet, à Abidjan. Cette campagne est l’un des piliers de l’approche consistant à vacciner chaque enfant dans un pays, c’est-à-dire l’atteinte d’une couverture vaccinale universelle pour tous les antigènes du PEV. Intervenant lors de cette cérémonie, le représentant de l’Unicef en Côte d’Ivoire, Hervé Ludovic De Lys, a déclaré cette action est un pas de plus que le pays fait, afin de garantir aux enfants une santé de qualité. « Il est évident que la vaccination contribue de manière conséquente à la réduction de la mortalité des enfants », a-t-il déclaré. Et d’ajouter que cet état de fait explique que le taux de couverture vaccinale ait été retenu parmi les indicateurs de seuil et de performance pour l’accession de la Côte d’Ivoire au programme du Millenium Challenge Corporation (MCC). Aussi, d’après les résultats de la dernière enquête faite en 2012, la couverture vaccinale s’est améliorée en Côte d’Ivoire, avec cependant des disparités, car si 83 % des enfants ont reçu le BCG, seuls 65 % ont bénéficié de la dose de rougeole ; et les déperditions restent encore importantes entre les 3 doses des vaccins Pentavalents, allant de 78% à 64%. Par ailleurs, les inégalités géographiques sont également importantes et laissant certaines régions comme le Sud-ouest, l’Ouest, le Nord et le Nord-ouest avec des couvertures inférieures à 55% pour le Pentavalent 3, alors que l’objectif est d’atteindre 95%. Ainsi, les stratégies d’intensification devraient alors prendre ces aspects en compte afin de donner aux enfants des zones faiblement desservies, les mêmes chances que les autres à la protection contre les maladies. Deux objectifs majeurs et des stratégies correspondantes sont proposés : le renforcement des systèmes d’immunisation pour atteindre 95% de couverture en Pentavalent 3 par district, 100% de sécurité des injections et une augmentation du financement de l’Etat. Ces objectifs seront atteints par la mise en œuvre d’une stratégie basée sur l’amélioration de la planification globale, de la gestion des vaccins, de la mobilisation sociale et de la logistique dans ce sens, l’appui de l’Unicef consiste, entre autres, à fournir les vaccins dits traditionnels (Fièvre Jaune, BCG, Polio, Rougeole et Antitétaniques pour les femmes enceintes).
MARIE PAULE KOFFI

Le Mandat


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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 14:35

La mort frappe de plus en plus dans le milieu des internés du CHR d’Abengourou depuis un certain temps. Et ces différents décès en cascade ont pour cause la quantité insuffisante et le coût trop élevé de la poche de sang. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, certains indélicats individus, organisés en réseau, vendent le sang… et se font de l’argent.

Le CHR d’Abengourou, dont le besoin en sang est en moyenne de 10 poches par jour, reçoit de la part du Centre national de transfusion sanguine (CNT) 15 à 20 poches de sang chaque deux semaines. Ce manque criant de ce liquide vital a malheureusement favorisé la création d’un puissant réseau de trafic de sang dans la capitale de l’Indénié. Ces trafiquants de sang s’enrichissent sur le dos des parents des malades, au vu et au su des responsables du CHR. L’insuffisance de poche de sang au CHR d’Abengourou ne fait pas que des malheureux au sein des populations. Au contraire, des personnes tapies dans l’ombre s’en tirent à bon compte dans cette situation malheureuse. Eux, ce sont les trafiquants de sang, qui ont décidé de gruger les malades et leurs parents respectifs en leur vendant la poche de sang à 30.000 FCFA. Tounkara Modibo et Zerbo Mohamadou, tous les deux pères d’enfants malades internés au CHR d’Abengourou, en ont malheureusement fait les frais ces jours-ci. Ils ont été contraint, au risque de voir leur progéniture mourir sous leurs yeux faute de sang, d’acheter des poches de sang issues de ce trafic, à hauteur de 30.000 FCFA la poche et ce, sur recommandation des employés de l’hôpital. A en croire ces parents désemparés, les vendeurs particuliers de sang leur ont été recommandés par téléphone. Parmi ces trafiquants de sang, le nom d’un certain Manou est le plus cité. Il est connu et sollicité pour la rapidité avec laquelle il délivre ses services. Le plus surprenant est que même en cas de rupture totale de stock au niveau du CHR, il réussit à se procurer du sang, on ne sait par quel moyen.

Quand le sang devient un fonds de commerce
Le hic, c’est qu’après avoir acheté ces poches de sang, l’un des patients est décédé les heures qui ont suivi sa transfusion. Est-ce à cause de la mauvaise qualité du sang acheté auprès des trafiquants ou le retard accusé pour son acquisition du fait de son prix exorbitant ? En tout cas, l’on se perd en conjectures sur l’origine et la fiabilité du sang transfusé aux malades de la capitale de l’Indénié. Une inquiétude partagée par le Directeur du CHR, Eboi Désiré. « Il n’y a pas de date sur les poches de sang que reçoivent nos patients de la part des particuliers et cela entraine une destruction des globules rouges du sang de ces malades », a-t-il dit. Ce trafic de sang sévit à Abengourou dans l’indifférence totale des autorités hospitalières, si ce n’est avec leur complicité. Tout le monde en parle dans la ville, sauf les responsables du CHR avec à leur tête le Directeur EBOI Désiré qui ont décidé de ne rien voir et de ne rien entendre. « Je suis gêné de parler de cette affaire parce qu’elle est réelle. Je ne le nie pas. Ce réseau de trafic de sang existe et il y a longtemps que je suis informé. Mais, puisque je n’ai pas de preuves palpables, je suis impuissant. C’est pourquoi d’ailleurs, j’ai demandé une enquête interne pour que je puisse avoir les preuves », a avoué le premier responsable du CHR d’Abengourou. Cette déclaration du Directeur EBOI Désiré inquiète plus d’un, quand on sait qu’il y a longtemps que ce réseau existe et que c’est maintenant qu’il compte introduire une enquête interne. En attendant les conclusions de cette investigation, l’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête des malades de la cité de l’Indénié.

Guillaume TANO
(Correspondant régional)

Le Mandat

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 23:22

Ce geste courant dans les hôpitaux ayant des vertus salvatrices, tout un chacun en a bénéficié depuis l’enfance jusqu’aujourd’hui. Il répond à des exigences vitales et est très important pour l’équilibre de l’organisme. Dans ce dossier, nous nous sommes approchés des spécialistes de l’institut d’hygiène, structure technique du ministère de la santé de la lutte contre le SIDA chargée des vaccinations, afin qu’elle nous renseigne plus amplement.

QU’EST-CE QUE LA VACCINATION ?

La vaccination consiste à introduire dans l’organisme un agent (virus, bactéries, molécules) dépourvu de propriétés pathogènes mais capable d’induire une réponse immunitaire. Lors d’un contact ultérieur avec l’agent pathogène, le système immunitaire sera capable de se défendre, protégeant ainsi la personne vaccinée.

L’IMPORTANCE DE LA VACCINATION

Aujourd’hui grâce à la vaccination, les pays développés ont enregistré un net recul de la pathologie infectieuse transmissible. La vaccination a permis une diminution de plus de 98% des cas de poliomyélite, d’éradiquer la variole en 1980, elle a permis un recul de près de 78% de décès par la rougeole. Cette pratique médicale conventionnelle est un des plus beaux succès de la santé publique car elle a permis de sauver des millions de vies. A part l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement du milieu, aucune action humaine n’a eu un impact comparable à celui de la vaccination qui est aussi un indicateur clé de la réduction de la pauvreté. Les maladies infectieuses représentent toujours cependant une cause majeure de morbidité et de mortalité, en particulier dans les pays en développement d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie du sud-est en raison de l’insuffisance des couvertures vaccinales, c`est-à-dire du nombre de personnes vaccinées.

COMMENT FONCTIONNE UN CALENDRIER VACCINAL

Dans les pays tropicaux à niveau d’hygiène suffisant, les populations sont exposées à des risques sanitaires dont beaucoup peuvent être prévenus par la vaccination. Toutefois, l’établissement d’un calendrier vaccinal est complexe et dépend de l’individu, de l’endroit où il se trouve, où il va aller et de l’épidémiologie du pays où il vie ou vivra. Deux éléments entrent en compte dans le calendrier vaccinal :<< l’obligation administrative>> qui correspond à la protection de la zone où on va vivre contre un risque infectieux venant de l’extérieur. Le second est constitué par les risques réels encourus par la personne concernée. Les risques auxquels est exposée toute personne dépendent :
⎯ De la situation sanitaire de l’endroit visité
⎯ Des conditions et de la durée de séjour
⎯ Des caractéristiques propres à la personne (âge, antécédents médicaux, statut vaccinal).

LES VACCINS EN FONCTION DE LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DU PAYS

1. Zones Afrique Tropicale et Amérique latine
• Fièvre Jaune : Vaccination obligatoire régi par le règlement sanitaire International et réservé aux centres agréés qui délivrent un carnet de vaccination international. Vaccin exigible dès l’âge de 9 mois, une injection au moins 10 jours avant le départ dans le pays confère une durée de protection de 10 ans.
• Infections à méningocoques : vaccin contre les méningocoques A et C particulièrement recommandé pour les personnes se rendant dans une zone d’endémie (ceinture méningitique s’étendant à l’ouest du Sénégal et à l’est de l’Ethiopie), au moment de la saison de transmission (saison sèche), dans des conditions de contact étroit et prolongé avec la population locale.

• Vaccin contre les méningocoques A, C, Y, W 135
Il est recommandé dans les zones où le risque de méningite à méningocoque W 135 est avéré. Vaccin exigé par les autorités sanitaires saoudiennes. Ces vaccins doivent être effectués plus de dix jours avant le départ, pas avant 2 ans avec une dose tous les 3 ans si le risque persiste.
• Maladies liées au manque d’hygiène
Il faut se vacciner contre l’hépatite A : une injection 10 à 15 jours avant le départ, rappel 3 à 12 mois plus tard.
Vaccin contre la fièvre typhoïde : une injection 15 jours avant le départ, assure une protection de 3 mois.
Vaccin contre le choléra : deux doses à une semaine d’intervalle confèrent une protection de 2 mois chez l’adulte. Le respect des mesures d’hygiène (hygiène alimentaire et lavage des mains) restent essentiels dans la lutte contre ces maladies liées au manque d’hygiène.
2. Zones d’Asie, moyen – Orient et Europe Centrale
• Vaccin contre l’encéphalite japonaise
Il est recommandé si l’on doit passer un séjour en zone rurale à la saison des pluies. Le schéma vaccinal, à partir d’un an, est de 3 injections. Si le risque persiste, se vacciner tous les 3 ans.
• Vaccin contre l’encéphalite à tique
Ce vaccin doit s’administrer en 3 injections à partir d’un an (1 an). Si le risque persiste, se vacciner tous les 3 ans.
3. Zone et pays tempéré
• Vaccin contre la grippe : il est recommandé en fonction des antécédents médicaux personnels, de l’âge et de la saison. Il est particulièrement recommandé pour les voyages en bateau.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Vérifier son carnet de vaccination avant tout voyage. Demandez à l’ambassade les vaccins obligatoires ou recommandés et renseigner sur les maladies qui sévissent dans le pays d’accueil, notamment les affections épidémiques pour lesquelles d’autres mesures peuvent être nécessaires.

Réalisé par
Bouaffou Kouame

Boigny Express

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 20:48

Certes, elle souffre parfois du sabotage de certains agents de santé ou de l’indiscipline de faux malades qui privent de soins les vrais. Mais le véritable mal de la gratuité des soins se trouve dans l’insuffisance des mesures d’accompagnement.
Le fossé continue de se creuser entre le vœu du chef de l’Etat et la réalité de la gratuité des soins instituée à la fin de la crise post-électorale. Chaque jour, on assiste à des difficultés d’application de la mesure ici et là : insuffisance des personnels de santé pour accueillir le nombre de plus en plus croissant de patients, manque de médicaments et d’équipements dans les hôpitaux publics. Le cri de détresse du directeur du Centre hospitalier régional (Chr) de Yamoussoukro, en est une autre preuve. A cela s’ajoute un problème qui n’est pas souvent évoqué, mais dont les conséquences sont énormes. Il s’agit de l’irrégularité de l’appui aux centres de santé communautaires. Fruits des efforts conjugués de l’Etat et des municipalités qui les accueillent, ces hôpitaux, malgré leurs missions sociales, ont un fonctionnement privé. D’ordinaire, l’essentiel de leurs ressources viennent de leurs recettes quotidiennes. Ce qui leur permet bon an mal an de couvrir leurs charges. Dans le cadre de la gratuité, selon les informations fournies par des responsables de centres de santé communautaires, et attestées par des sources officielles, l’Etat aurait demandé à ces hôpitaux de prendre en charge gratuitement les malades au même titre que les hôpitaux étatiques. En raison de leur multiplicité et leur proximité d’avec les populations, ces centres communautaires étaient, en effet, indispensables dans l’application de la politique de gratuité. Autrement, les malades auraient préféré payer les soins dans leur quartier que de débourser des frais de transport plus onéreux pour des soins gratuits dans les grands hôpitaux généralement éloignés des quartiers pauvres. Pour compenser les recettes auxquelles on leur a demandé de renoncer, les patrons des hôpitaux de proximité doivent régulièrement déposer leurs états auprès de la tutelle pour être payés. Dans la pratique, la procédure de décaissement forcément interministérielle, prend parfois du temps. Conséquence, les centres communautaires sont régulièrement à cours de ressources. Cette semaine encore, des agents du centre de santé communautaire d’Attécoubé nous approchaient pour se plaindre de leurs arriérés de salaires. Aussi bien dans cette commune qu’ailleurs, cela conduit à un dysfonctionnement de la gratuité : des personnels absents, une pénurie de matériels de soins, même les plus élémentaires comme des gants ou des compresses. Ne parlons pas de médicaments.
L’argent manque

Derrière les lourdeurs administratives, se cache sans doute une insuffisance des ressources disponibles. Rien que pour les deux premiers mois (mi-avril ,mi-juin), le coût de la politique a été évalué à plus de 4 milliards de Fcfa. Des milliards pleuvent sur le régime Ouattara, mais il se trouve aussi devant une montagne de dépenses. Après avoir renoncé à 34 milliards d’impôt, au titre de l’année 2011, le pouvoir doit à la fois reconstituer une administration détruite par la guerre, et rélancer l’économie. Sur 144,8 milliards de dette intérieure dont il a hérité, il a déjà payé 80 milliards et les fournisseurs sont appelés à la patience pour les 64,8 milliards restants. Une bonne partie de l’administration redéployée attend encore le minimum pour fonctionner. La tension de trésorerie est ressentie jusqu’au sommet de l’Etat. Le Premier ministre, Guillaume Soro, le disait récemment : « certains ministres n’ont même pas encore de véhicules de service.» La situation appelle donc au réalisme.
Cissé Sindou

Nord-Sud

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 13:33

Apprendre la maladie d’un proche est difficile à supporter. Surtout quand on sait que cette affection est incurable et entraîne beaucoup de désagréments. Plusieurs personnes atteintes de l’insuffisance rénale ont été abandonnées par leurs conjoints.

Françoise Kablan presse le pas pour regagner le Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Cocody. Déclarée insuffisante rénale depuis 2007, elle vient à l’hôpital ce samedi 24 septembre pour sa dernière séance de dialyse de la semaine. Elle est venue de Dabou où elle réside désormais. Rien dans son attitude ne laisse penser au drame social que lui cause sa maladie. C’est avec une bonne humeur qu’elle s’approche des vigiles qui semblent bien la connaître, vu l’accueil chaleureux qu’ils lui accordent. Pourtant, derrière toute cette joie de Françoise, se cache une grande misère. Sa maladie a fait basculer sa vie soudainement. Ne supportant plus les épreuves de son mal, son compagnon s’est séparé d’elle. Vivant en concubinage depuis cinq ans, tout était parfait dans leur couple.

Il retourne sa veste

«En 2006, il est allé me doter chez mes parents et c’est par la suite que je suis venue vivre avec lui à Marcory », explique la femme. Le mariage a été fixé au samedi 21 octobre 2006 à 10 heures à la mairie de Marcory. «  Malheureusement, bien avant, je suis tombée malade. J’avais des difficultés à respirer. Après plusieurs examens, les médecins ont découvert que je souffrais d’une insuffisance rénale». Un coup dur ! Ce­pen­dant la première réaction de son mari est prometteuse. «  Il m’a demandé d’être forte et qu’on allait lutter ensemble ». Commence alors le traitement. Il lui faut trois séances de dialyse par semaine à raison de 5 heures par séance. L’insuffisance rénale est en effet un dysfonctionnement des reins qui n’arrivent plus à assurer le nettoyage du sang de passage. Chargé de déchets, ce sang alourdit tout le reste de l’organisme et le malade va droit à la mort s’il ne fait pas à temps une hémodialyse qui correspond à un nettoyage artificiel du sang. Chaque séance coûte en moyenne 150.000 F dans le privé. Le coût est subventionné dans les unités publiques où il s’élève à 2500 F. Mais, c’est toujours onéreux pour un ménage modeste comme celui de Françoise. Surtout qu’au prix de la dialyse s’ajoute les frais de transport et qu’il faut effectuer le déplacement au moins trois fois par semaine. Il faut aussi faire face régulièrement à d’autres maladies provoquées par l’insuffisance rénale. Seul à payer, le conjoint a fini par craquer. Il se faisait de plus en plus rare au domicile conjugal : « souvent, il ne rentrait pas du tout et comme je dépendais financièrement de lui, c’était pénible pour moi. Un jour, il m’a dit qu’il n’en pouvait et qu’il voulait qu’on se sépare ». Meurtrie, Françoise était obligée de rejoindre ses parents à Dabou. Et aujourd’hui, sa vie se résume à lutter contre sa maladie. Son seul rêve, avoir un jour les moyens d’aller faire une greffe en Europe. Et son plus grand regret est de ne pas pouvoir enfanter. La grossesse constitue en effet un gros risque pour la femme malade des reins. Par ailleurs, depuis qu’elle fait la dialyse, elle n’a plus de menstrues. Selon elle, l’interdiction de la grossesse aux femmes atteintes de l’insuffisance rénale n’a pas été la vraie raison de sa séparation d’avec son compagnon.

Le cas d’un néphrologue

« Il ne se voyait pas vieillir à mes côtés sans assurer sa descendance. Il ne l’a pas dit directement, mais c’était perceptible dans son regard et son comportement. Ce désir est transparent. C’est un homme qui aime bien les enfants. Quelle solution allait-il me proposer en restant à mes côtés ? », s’interroge la malade. André Taho, le président de l’Association Ivoire des dialysés et insuffisants-rénaux (Aidir), indique que ce type de cas est fréquent. Des femmes et des hommes sont abandonnés parce qu’ils sont malades. Nous sommes entrés en contact avec d’autres personnes dans ce cas. Elles ont fini par se rétractées. Mais les dialysés ne souffrent pas que des problèmes conjugaux. Selon plusieurs témoignages, il est difficile pour ces malades de s’entretenir la peau qui devient flasque à cause des nombreuses dialyses. Plusieurs malades ont aussi sur leur corps des ganglions provoqués par les seringues. « J’ai recours à beaucoup de produits cosmétiques dans l’espoir de rester belle. Peut-être que Dieu mettra un jour sur mon chemin un homme qui m’aimera avec ma maladie », espère Françoise. Dans la kyrielle de cas, il y a celui de M.B., lui-même néphrologue (médecin spécialiste des maladies du rein). Il a vécu pratiquement la même histoire que Françoise, mais à une différence près. Il s’est marié très jeune, quand il était encore étudiant. « Tout a commencé par un mal de dent. Ensuite, on a su que je souffrais d’une insuffisance rénale. Nous étions légalement mariés. Mais sous le choc, je n’ai pu informer mon épouse sur-le-champ. C’est deux ou trois jours après que je l’ai fait », se souvient-il. La nouvelle a été mal acceptée par celle-ci. «On a essayé de surmonter la situation. Mais, c’était dur à supporter. Au bout d’un an, nous avons dû divorcer », regrette le toubib qui dit avoir aussi perdu ses amis. C’est pour aider d’autres patients à ne pas connaître le même sort qu’il s’est spécialisé en néphrologie. Il conseille les conjoints des malades. 

S.S (stagiaire)

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 12:58

ber.jpgSamedi après-midi, le ministre de la Santé a tiré les leçons du «scandale sanitaire» du Mediator. Il veut réformer tout le système de sécurité sanitaire.

Les termes sont sans ambiguïté. Pour le ministre de la Santé Xavier Bertrand, le rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) sur le Mediator contient «un faisceau d'indices» indiquant une «responsabilité première et directe des laboratoires Servier». Le déroulement des faits qui ont conduit au maintien de ce produit sur le marché de 1976 à 2009 «est très largement lié à la stratégie et au comportement de ce laboratoire» a-t-il précisé, en prenant la parole immédiatement après la présentation du rapport Igas par le Dr Aquilino Morelle à la presse, ce samedi au ministère de la santé.

Plus généralement, «le rapport établit clairement des défaillances graves dans le fonctionnement du système du médicament, a poursuivi Xavier Bertrand. Il montre que notre police du médicament (en l'occurrence, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, ndlr) a failli à sa mission». Le ministre rappelle toutefois que l'enquête administrative rendue publique samedi n'est qu'une première étape : du fait du fonctionnement de l'Igas, les laboratoires Servier n'ont pu être entendus, tout comme les ministres en exercice pendant les 33 ans de vie du Mediator.

 

Modifier le financement de l'Assaps

 

Après ce qu'il considère comme un «scandale sanitaire», Xavier Bertrand souhaite «rebâtir un nouveau système du médicament plus transparent». Il a d'ores et déjà annoncé de multiples propositions de réforme en profondeur. A court terme, concernant l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), il propose ainsi un financement entièrement par l'Etat, et non plus, comme c'est le cas actuellement, essentiellement par les laboratoires pharmaceutiques à travers des taxes. Il préconise aussi de réduire le nombre de personnes dans les commissions pour éviter la «dilution des responsabilités». Il est aussi question d'impliquer des représentants d' associations de patients ou d'usagers, et de revues indépendantes. Le ministre évoque probablement la revue Prescrire, qui a été en pointe du combat contre le Mediator depuis de nombreuses années. Xavier Bertrand a aussi beaucoup insisté sur l'amélioration de la transparence dans les conflits d'intérêt, qui semblent avoir joué un rôle majeur dans le cas du Mediator.

«Ce processus doit concerner toutes les étapes de la chaîne de décisions, jusqu'aux membres des cabinets ministériels», a-t-il précisé, alors que leCanard enchaîné a révélé cette semaine que deux médecins collaborateurs de son cabinet en 2006 avaient des liens financiers avec Servier par l'intermédiaire notamment de travaux scientifiques. Cet épineux dossier de la gestion des conflits d'intérêt dépassera d'ailleurs largement le cadre de la seule agence des produits de santé : une mission d'inspection de l'ensemble des agences sanitaires (institut de veille sanitaire, Haute autorité de santé…) est prévue pour «évaluer leurs capacité des contrôle interne».

 

Refonte du système de pharmacovigilance

 

Mais c'est surtout à plus long terme que le système du médicament devrait subir une profonde transformation. Jusqu'ici, pour obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM), un médicament doit prouver sa supériorité au placebo. Pour l'avenir, il faudra «que le bénéfice pour le patient soit au moins équivalent aux produits de référence déjà présents sur le marché», a assuré Xavier Bertrand. Réclamée depuis des années par de nombreux médecins, cette mesure fondamentale nécessitera cependant de porter le débat au niveau européen, les AMM se faisant majoritairement aujourd'hui au niveau de l'Agence européenne du médicament.

Une refonte du système de pharmacovigilance, qui a dans l'affaire du Mediator clairement montré son inertie, est aussi souhaitée. «Le doute doit toujours profiter au patient. Il faudra procéder beaucoup plus facilement et rapidement à des suspensions d'autorisation de mise sur le marché», a ainsi martelé le ministre de la Santé, en soulignant que si une firme ne réalisait pas assez vite une étude complémentaire demandée dans le cadre de la pharmacovigilance, l'AMM du médicament devrait pouvoir être suspendue automatiquement. «J'ai une part de responsabilité, comme tous les acteurs qui se sont succédés mais ma responsabilité première aujourd'hui est de rebâtir. Il y a urgence à réformer le système», a conclu le ministre.

Source:Le Figaro

SETH KOKO TV 

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 18:34

 

bachelot-grippe-a_491.jpgC'était il y a un an, à l'été 2009. Le gouvernement était sur le pied de guerre et la mobilisation générale contre l'invasion annoncée du virus de la grippe A(H1N1). Les chiffres les plus alarmants étaient martelés par les pouvoirs publics et relayés par les médias : vingt millions de Français risquaient d'être infectés par cette nouvelle pandémie. Les mesures les plus spectaculaires étaient mises en oeuvre : le ministère de la santé commandait 94 millions de doses de vaccin, encore en phase de mise au point dans les grands laboratoires pharmaceutiques. Dans les hôpitaux, les écoles, les entreprises, les plans de bataille étaient préparés fiévreusement.

Un an plus tard, le bilan est connu : 312 décès en France, 18 000 dans le monde ; 5,3 millions de Français vaccinés, soit 8 % de la population ; la moitié des commandes de vaccins annulées, avec dédommagements à la clé pour les laboratoires ; un coût total de la campagne chiffré à 500 millions d'euros par le gouvernement et 700 millions par la Cour des comptes.

Le gouvernement en a-t-il "trop fait" ? Sur la base des prévisions alarmistes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il surestimé le risque, excessivement dramatisé la menace, mal géré cette crise ? Depuis quelques semaines, les rapports d'évaluation se succèdent. Le 24 juin, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe fustigeait "le grand manque de transparence" des décisions de l'OMS et des autorités nationales, sous l'influence de l'industrie pharmaceutique. Le 29 juin, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques déplorait le caractère "de moins en moins compréhensible des choix de l'OMS". Le 13 juillet, la commission d'enquête de l'Assemblée nationale concluait sans ménagement que la campagne française de vaccination avait été "un échec de santé publique", au regard des moyens engagés.

La commission d'enquête du Sénat vient à son tour de rendre son rapport. Celui-ci complète et renforce les critiques précédentes, en particulier sur la nature des contrats signés par les pouvoirs publics, à l'été 2009, avec les fabricants de vaccins. Ces contrats, concluent les sénateurs, se caractérisent par "leur remarquable déséquilibre" au bénéfice des laboratoires et au détriment de l'Etat et "par la légalité douteuse de certaines de leurs clauses". "Il n'est pas admissible, ajoutent-ils, que les autorités chargées d'assurer une mission de service public d'une importance vitale soient à la merci des fournisseurs de vaccins", et se retrouvent "empêtrées" dans des contrats trop rigides ne leur laissant "pas beaucoup de choix".

Le gouvernement n'a cessé, durant toute la crise et depuis, de plaider qu'il valait mieux prendre trop de précautions que pas assez. Il n'empêche : tous les rapports récents soulignent la disproportion de sa réaction par rapport à la réalité, son manque de capacité d'adaptation à la situation et à l'évolution du risque, la rigidité, l'inefficacité et le coût excessif du dispositif mis en place, enfin l'opacité persistante des liens avec les laboratoires. Si ce n'est un réquisitoire, c'est un sévère désaveu.

SOURCE/LE MONDE

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 21:49

2007-.jpgL'an dernier, une étude menée en Thaïlande avait donné des espoirs quant à un éventuel vaccin. Ces espoirs ont été douchés quelques semaines plus tard.

Selon une étude américaine publiée jeudi 8 juillet dans la revue Science, la recherche sur le vaccin pourrait avoir  franchi un pas important. Les chercheurs disent avoir identifié deux anticorps – appelés VRCO1 et VRCO2 – capables de bloquer, in vitro, la majorité des souches connues du virus. Grâce à de complexes manipulations, ces deux anticorps ont "neutralisé plus de 90 % des souches de HIV-1 en circulation", écrivent les auteurs dans le compte-rendu de leurs travaux. Les chercheurs ont également expliqué le mécanisme biologique par lequel ces anticorps bloquent le virus.

"La découverte de ces anticorps aux pouvoirs étendus de neutralisation du VIH et l'analyse qui explique comment ils opèrent représentent des avancées exaltantes qui vont accélérer nos efforts pour découvrir un vaccin capable de protéger de façon étendue contre le virus responsable du sida", se félicite le docteur Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (Niaid).

UNE NOUVELLE APPROCHE POUR D'AUTRES MALADIES INFECTIEUSES

"De plus, la technique à laquelle l'équipe de recherche a recouru pour trouver ces anticorps représente une nouvelle approche qui pourrait être appliquée à la conception et au développement d'un vaccin contre de nombreuses autres maladies infectieuses", ajoute-t-il dans un communiqué. Ces virologues ont découvert ces deux anticorps produits naturellement par l'organisme dans le sang d'un séropositif.

Ils ont pu isoler ces antigènes avec un nouveau véhicule moléculaire, en fait une des protéines formant le VIH que les chercheurs ont modifiée, qui se fixe sur des cellules spécifiques. Celles-ci produisent alors des anticorps neutralisant le VIH. Cette protéine a été programmée pour qu'elle réagisse exclusivement aux anticorps spécifiques à l'endroit où le virus s'attache aux cellules de l'organisme humain qu'il infecte.

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